Prisonnier

Je ne pourrais pas supporter d'être emprisonné... C'est vrai qu'il ne tient qu'à moi d'adopter une attitude et un comportement honnête pour éviter la sanction carcérale, mais les quatres jours d'hospitalisation que je viens de vivre m'ont clairement fait passer l'envie de me mettre en porte à faux avec notre cher ordre public.

Pendant quatre jours, j'étais bloqué dans une chambre, à la décoration douteuse du milieu des années 90 (le jaune frite sur les murs, avec des portes bordeaux, et des encadrements vert pomme), rongeant mon frein. Mais qu'est ce que c'est chiant !

Le premier jour, avouons-le, j'ai dormi du début à la fin; l'anesthésie faisait encore son effet.

Le second, j'ai lu, regardé la télé, lu, regardé la télé, lu, regardé la télé, lu, regardé la télé. Eh bien, je peux vous le dire : la programmation est absolument NULLE en journée.

Le troisième, j'ai dragué les infirmières et leur ai donné des conseils juridiques (on ne se refait pas)

Le quatrième, je tournais dans ma chambre comme un fauve en cage. A 13h45, j'ai pris la poudre d'escampette.

Enfermé, sans pouvoir sentir de l'air frais (la fenêtre de ma chambre était coincée), mais quelle horreur. Je ne le souhaite à personne !

Maintenant, je profite de ma convalescence à la maison. Et il vient de se mettre à pleuvoir. J'ai du sang écossais ou quoi ?