31 août 2009

Depuis décembre 2001, je l'avais laissé sur le côté... Absorbé (peut-être) par ces six années d'études. Plusieurs fois, à chaque sortie d'un nouvel opus de ses aventures, la tentation revenait, mais d'autres lectures m'empêchaient finalement de le rejoindre.

De qui je parle ? Mais de Harry Potter bien sûr. En décembre 2001, lors de mon tout premier blocus universitaire, j'avais dévoré les trois premiers tomes avec un résultat plus que satisfaisant : sur mes dix examens, je n'en avait réussi aucun. Autant vous dire que mes parents étaient comblés!

Le quatrième tome est alors sorti. Je ne l'ai pas lu. A chaque nouvelle sortie, j'étais tenté, quand je voyais tout le monde autour de moi plongé dans ces énormes briques que constituent les aventures du jeune sorcier.

Cet été, début août, je m'y suis remis. J'aurais mis juste un mois pour lire les quatre derniers tomes. Après ma douche, je prenais mon petit déjeuner à Poudlard. Je rentrais du bureau, et je m'enfermais à Poudlard. Mon boulot s'en est d'ailleurs ressenti, particulièrement au moment ou j'ai failli dire à mon boss à propos d'un client particulièrement vicelard qu'il était pire que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Dieu merci, je me suis rattrapé à temps.

Combien de fois n'ai-je pas eu envie d'utiliser un sortilège pour préparer le repas? Envie de transplaner du bureau à ma chambre? Utiliser du polynectar pour draguer des tops-modèles, et enfin d'utiliser le sortilège de l'Imperium sur mes colocs pour qu'ils me soient complètement soumis ? Peut-être connaissent-ils déjà le sortilège d'Endoloris, donc je ne vais pas m'y risquer...

Bref, pendant un mois, j'étais complètement associal. Dans le genre grave. Il y a deux semaines, je suis arrivé du tome 6. Pas de tome 7 à l'horizon, c'était la crise : je tournais en rond, impossible de me calmer. J'ai attrapé un exemplaire des Fleurs du Mal de Baudelaire, ça ne m'a suffit qu'une heure. Harry Potter était devenu aussi essentiel pour moi qu'une pompe à morfine l'est aujourd'hui pour ce cher joueur anderlechtois à qui les os ont décidé de prendre l'air en plein match hier soir.

Dieu merci, un sortilège d'attraction plus tard, Kevin m'a apporté le septième tome : une semaine de pur bonheur. Samedi matin j'étais censé être à 9h30 à La Hulpe pour le déménagement de ma petite soeur. A 9h15 j'ai envoyé un sms à ma mère pour lui dire que pour une raison indépendante de ma volonté, je serai en retard. A 10h07 je terminais le dernier opus de ces aventures absolument palpitantes.

L'angoisse qui s'en est suivit était à son paroxysme quand je me suis rendu compte que je n'avais plus rien à lire. Un miracle s'est cependant produit, Emmanuelle m'a offert un chèque-lire de chez Filigranes, et Amaury m'a dit que la dite librairie était ouverte dimanche matin. Conclusion j'ai rempli ma bibliothèque comme jamais !!!!

Mais là, ami lecteur - si vous avez réussi à me lire jusque là (et je vous en félicite) - je dois vous laisser car Bibil vient d'arriver et je me dois de la recevoir dignement ! (Et un jus de tomates, un!)