En cette période de blocus intensif (hum! Enfin, vu l'approche imminente de mon premier examen, mon étude s'intensifie), tout étudiant normalement constitué rêve de calme, de sérénité et de silence afin de pouvoir optimiser au maximum les longs moments qu'il passe à assimiler une quantité non négligeable de matière...
Quoi de mieux dès lors qu'un endroit d'étude attrayant, confortable, bien chauffé ou aéré selon les saisons, et bien entendu calme et paisible pour passer de longues heures devant ses syllabi ! J'ai trouvé cet endroit: il s'agit du grenier de l'étude paternelle: entouré de milliers de feuilles de papier que constituent les archives, ce grenier est l'endroit idéal, enfin selon moi !
Cependant, depuis quelque temps, le calme caractérisant ce haut lieu d'initiation aux différentes branches du droit fait l'objet d'un tapage tout à fait indésirable ! En effet, depuis quelque temps, un volatile tout a fait charmant, mais visiblement insensible aux examens hardus des étudiants de la vénérable institution qu'est l'UCL (bon, je me calme...) a décidé de nidifier dans la cheminée, qui vous l'avez deviné trouve son sommet au dessus du toit, qui lui même couvre mon havre de paix...
Il faut dire qu'à sa place, je n'aurais pas hésiter une seconde ! Il a en effet le chauffage central tout proche (la cheminée se dédoublant; la buse de la chaudière étant dans la seconde partie, il reçoit toute la chaleur, mais ne se fait pas enfumer - admirons au passage l'intelligence de ce piaf qui dans son choix n'a pas bouché l'évacuation de la fumée de la chaudière), et un magnifique cerisier à quelques coup d'ailes bien vigoureux ! Il s'agit donc d'un véritable paradis, idéal à la reproduction !
Et voilà donc qu'après avoir batifolé quelque peu dans la campagne environnante, l'animal dont je désire aujourd'hui purement et simplement l'extinction de la race, a pondu, chose logique, dans son nid! Evidemment, la nature jouant ici son rôle, les oeufs ont éclos, et des merveilleux oisillons ont vu le jour ! Martine (la fameuse héroïne de tous les enfants: celle qui va au ski, au parc, à la ferme, qui fait la cuisine et joue avec Cadichon) en serait toute émerveillée devant ce miracle de la nature!
Bien entendu, mon locataire -indésirable vous l'avez deviné- est une mère parfaite ! Pas un seul instant, elle n'oublie de nourrir ses petits...Mais arrêtons-nous un moment: pourquoi est-ce que je n'aime pas cet oiseau, et lui consacre de nombreuses lignes sur mon blog, exposant ainsi aux yeux de tous ma rancoeur contre une charmante petite bestiole ? C'est très simple. Faisons rapidement un parallèle avec les bébés : quand ceux-ci sont tristes : ils gueulent ! Quand ils jouent: ils gueulent ! Et quand ils ont faim, ils gueulent encore plus fort ! C'est la même chose pour ces piafs ! Et je peux vous dire qu'ils sont glouttons, ils ont faim tout le temps, et donc gueulent tout le temps !
Précisons d'emblée que la cheminée n'était pas isolée acoustiquement, du grenier, dès qu'il gueulent, ca s'entend ! J'entends ainsi 15x par jour - comme par hasard au moment ou mon cours requiert une concentration extrême - des "Miraaaaaaaaaaaa miraaaaaaaaaa miraaaaaaaaaa" Avouez qu'il y a plus agréable comme son d'oiseaux!
Dès le moment ou leur estomacs crie famine, ou bien quand leur mère vient les nourrir (ils se disputent probablement et crient de plus belle), j'escalade alors une échelle pour aller taper sur la plaque de communication que vous pouvez apercevoir...C'est d'ailleurs grace à cette plaque que j'ai pu deviner l'existence du nid...Par ailleurs, ces oiseaux m'ont plusieurs fois fait sursauter, ou quand j'ouvrais la trappe, ils s'envolaient subitement ! Vous pouvez rire, chers lecteurs ! Vous devez savoir que je sursaute même devant le plus gentil des dessins animés !
Un moment, n'y tenant plus, j'ai ouvert la trappe en question, pour prendre plusieurs photos de ces jolis bébés ! Ô stupeur, il me semblent déjà bien âgés, vu la photos...Peut-être sont-ce des Tanguy's en puissance ? J'ignorais en tout cas que le phénomène que l'on peut observer chez l'homme se retrouvait aussi chez les volatiles de la région de La Louvière.
Vu leur taille, j'espère qu'il quitteront bientôt le nid maternel afin de fonder eux-aussi une famille. Plusieurs questions se posent cependant ! Vu le parallèle qui peut être fait avec l'homme, outre le fait qu'ils risquent de "tanguyter", existe-t-il une loi succésorale concernant le nid ? L'un des enfants pourrait très bien décider d'y installer son logement ! Ensuite, existe-t-il aussi une règle protégeant le logement principal de la famille et donc le nid ? Dois-je leur notifier un congé plusieurs mois à l'avance ? S'il s'agit d'un lieu de vacances, puis-je refuser de nouveaux oiseaux ?
Vous l'aurez compris: je n'attends que deux choses : la première, à très très très court terme, c'est le départ de ces piafs, la seconde, à court terme, la fin des examens !
" Vidage" des locaux...
