31 juillet 2007

Local vandalisé

Ce dimanche, vers 19h30, les derniers louveteaux de la Meute ont quitté l'endroit de camp pour rejoindre dans un premier temps, je crois un bain bien mérité, et leur petit nid douillet. Pour nous, intendants et animateurs, point de salut : nous somme restés pour ranger l'endroit mais aussi pour totémiser et qualifier quatre d'entre nous.
Norbert a reçu le totem de "Beluga"; Remy, celui de "Douroucouli", tandis qu'Ailurus (Amandine) a reçu le quali "Farandole" et Impala (Denis) celui de "Petit Prince".
Après une longue nuit festive, je me suis levé de bonne heure afin de préparer le petit dejeuner de mes charmants "collègues". C'est en rentrant au camp, avec les petits pains que la nouvelle est tombée : notre local au Roeulx s'est fait vandaliser dans la nuit.
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe. Il faut dire qu'aux termes d'un camp aussi chouette et fort en tout point de vue, savoir que l'endroit dans lequel certains d'entre-nous - et je pense particulièrement à Cédric - ont passé des heures entières à améliorer et reconstruire ce qui à la base n'était qu'une ruine s'est fait violemment abîmer, n'est pas une nouvelle particulièrement réjouissante.
Après avoir passé la journée a ranger notre endroit de camp, nous sommes partis vers le Roeulx, constater les dégâts. Et quels dégâts ! Si à l'extérieur rien ne semble anormal, l'intérieur est catastrophique : on s'est amusé à vider les armoires de leur contenu, vider un bidon de mazout partout, on a tenté de mettre le feu, on a éventré des fauteuils, verser des sacs de sucre, de sel, d'épices qui étaient dans la cuisine partout, bazardé du liquide WC un peu partout, bouché les toilettes, et j'en passe.
Après l'instant de découragement, notre idéal scout a vite repris le dessus, et dès demain matin, nous allons tout nettoyer. Une seule chose, j'espère juste qu'un jour les auteurs de cet acte d'incivisme se rendront compte de ce qu'ils ont fait et le regretterons.
La presse est passée : on a eu droit à Vivacité, la DH, la Nouvelle-Gazette, RTL (je ne l'ai pas vu) et Antenne-Centre (http://www.antenne-centre.be/ - les sujets du début sont consacré au décès du grand père d'un ami d'enfance)...
Et toujours dans les liens, je ne résiste pas à ce bon moment digne d'un vidéo-gag au cours du pré-camp : http://fr.youtube.com/watch?v=-EKVsAUMYQM&eurl=. ET PLOUF !

13 juillet 2007

Sébastien part à la découverte des joies de la paternité (enfin, certaines joies...)

Dix jours de camp VPT, ça vous change un homme ! Dix jours d'animation avec des enfants de cinq à dix ans... D'aucuns diront cependant que je suis un vieux briscard des mouvements de jeunesse - je repars d'ailleurs cuisiner pour des louveteaux dans quelques jours - mais ce camp VPT c'était un recommencement, c'était réapprendre l'animation...

Dans le respect du droit à la vie privée, et de la protection des enfants mineurs, j'ai volontairement "flouté" les regards de nos adorables animés !


Ce camp, c'était perdre tous les a-prioris sur des situations sociales difficiles, c'était développer de la patience, de l'amour pour ces enfants qui dès le plus jeune âge n'ont pas été épargnés par la vie : enfants battus, enfants vivant dans des homes; mais enfants débordants de joie, d'amour, prêts à vous ouvrir leurs bras et leur coeur pour peu qu'on leur prête un peu d'attention... Et là, on découvre une multitude de chose.




Jeu d'approche : on se déguise pour ne pas être reconnu - Veillée autour du feu, il faut l'avouer, les enfants étaient plus intéressés par le feu, comme s'il n'en avaient jamais fait !


Découvrir c'était le mot d'ordre de ce camp : outre la découverte des enfants, j'ai rencontré des gens géiaux, ouverts, avec le coeur sur la main, prêt à tout pour animer les enfants. Le staff de ce camp était super : dans les bons comme dans les mauvais moments, dans les moments "Relax" (take it eeeeeeeasyyyyyyyyyyy, for there is nothing that we can...).


Norbert, en pleine tentative de suicide dans le Demer... Pourtant, ce qu'il avait préparé à manger était bon !

Bataille de Rechauffen : les trolls Bryan, Tristan, Fix et Julie se battent contre les Ours !


VPT m'a permis de découvrir que je pouvais développer des trésors de patience ! (Fix dirait : une patience de 15 secondes maximum, pas une de plus) pour coller des nouilles sur une boîte, découper des pandas en papier ou tout autre bricolage du même acabit. MAIS, le MUST de mes découvertes, c'était la "charge pipi": eh oui, ceux qui me connaissent savent très bien qu'il y a toujours un moment ou je pars dans le registre scatologique.


Veillée : Martino (Tristan) et Mathurin (moi) se demandent quels sont ces habitants qui squattent la grange de Mathurin, et qui passent leurs journées à jouer à Trollibi !

Beaucoup de ces charmants enfants sont incontinents, et donc tour à tour, nous avions la merveilleuse tâche de changer les lits, les enfants, faire une lessive des vêtements souillés, etc. Sur les "bons conseils" d'Isa, j'ai pris cette charge assez tôt dans le camp : il paraît qu'en général, il y a moins de pipi en début de camp ! SAUF QUE... j'ai eu droit à la journée NOIRE... Bison Futé ne m'avait pas prévenu que ce jour là dans tous les lits et culottes des enfants VPT, les vessies allaient se délier plus vite que Schumacher montant le raidillon à Francorchamps!

La journée a commencée à cinq heure du mat' : je dormais cette nuit là avec Théo dans le dortoir des enfants. A 5h, Dylan vient me réveiller, parce qu'il a vu une souris. Las, je me retourne vers Théo qui roupillait comme une bienheureuse grâce à ses boule quies (bien vu, pour surveiller les enfants). Regard de désespoir. Rien, elle ne bouge pas. Bon, ben, c'est pour Bibi ! Je me lève, et quand je vais recoucher ce charmant enfant, il me dit "J'ai fait pipi au lit". RAAAAAAAAAH ! Quoi ? Comment ? Que faire ? Allo, Maman ? Poussé par une envie folle de se recoucher, je réfléchis (ca m'arrive...) : 1 : nettoyer le gosse, 2, changer le pygama, 3, faire tremper le mouillé dans la lessive, 4 changer le lit, 5 rendormir le gosse, 6, se laver les mains et se recoucher. Mission réussie.

Mais ce n'était pas fini. 8h30 : on lève nos monstres : deux pipis au lit. Une odeur épouvantable qui m'a poursuivie toute la journée... Ca pue ferme quand ils sont dormis dedans ! Alors, hop on recommence les six étapes et l'on en rajoute une : implorer les intendants d'acheter des couches !

En pleine journée, nouveau doublé : les enfants tellement pris dans leur jeu se sont oubliés. Les toilettes que nous utilisions était des Kathy-Cabines, des WC chimique de chantier. L'un des enfants avait en fait au début du camp une frousse bleue (comme le liquide du fond de la cuvette) de les utiliser. Alors, grand pédagogue, notre Fix national avait expliqué à Antonio que "Madame Toilette" adorait manger le "pipi et le caca des petits enfants". Mission réussie : Antonio adorait aller chez Madame Toilette et discuter avec elle ! Sauf que... Il adorait tellement qu'il a oublié qu'il pouvait faire pipi dans la nature. Et donc, en plein jeu : je le vois jouer avec son pantalon tout mouillé. Chic, c'est pour moi ! J'ai ensuite passé une heure à lui expliquer que quand Madame Toilette n'était pas là, les arbres aussi adoraient le pipi des enfants. (Je viens de me rendre compte qu'il ne pourra jamais se promener dans le désert avec ce que je lui ai dit).

Pour terminer ma journée, j'apprenais à torcher un gosse, et à mettre des couches (à ne pas confondre comme moi, avec les alèzes jettables d'un des enfants...).

C'était une journée d'apprentissage parental acceléré !

Si la longueur de ces lignes sur la charge pipi peut étonner, au regard de tout ce que j'ai vécu au camp, je dois m'en expliquer. Elle préfigure véritablement le fil rouge de ce post : le mot découvrir. J'ai appris à changer des enfants, mais aussi à les consoler, leur dire que ce n'était pas grave, leur montrer, leur faire découvrir de nouvelles choses, et eux, en échange m'ont énormément appris. Alors, vous me connaissez, et donc, je voudrais vraiment dépasser ici le côté scatologique de ces lignes, pour que l'on retienne véritablement ce que j'ai adoré dans ce camp : j'ai appris...


J'ai appris à "paterner", j'ai découvert de nouvelles joies. Ce camp, c'était celui de l'ouverture. Alors je crois que je ne peux que bénir le ciel le jour ou j'ai reçu l'e-mail de Julie qui appellait d'anciens chefs scouts à la rescousse...


On recommence quand les gars ?


Quelques photos de la dernière soirée pour terminer : les enfants étaient rentrés chez eux... Et heureusement...