19 novembre 2008

Parce que malgré tout, il faut le raconter...

Tout a commencé avec un e-mail et un event facebook :


A si belle invitation correspond une réponse en bonne et due forme :

En ce temps de crise financière,

Où pour toute libido nous nous contentons de la seule action boursière,

Cette invitation à la débauche attire mon attention de manière particulière.
Car si aujourd'hui l'on ne peut plus parler de Fortis,

Peut-être que le 15 novembre seront pratiqués de nombreux frotis.

A cette nuit ou la moralité sera mise à l'écart,

Homme de plaisir, je ne peux qu'y prendre part,

Car à connaître les occupants du 302,

Nul ne doute que le domaine sera giboyeux.

Le vendredi 14 novembre, à 18h00, j'éteins rapidement mon PC, je file au vestiaire attrapant mon manteau et saluant d'un geste mes collègues, m'engouffre dans ma vaillante Peugeot et fonce au supermarché.

Objectif avoué : acheter de l'alcool en prévision de la pendaison.

Je gare ma voiture en vitesse - parking J -, traverse au pas de charge les allées du centre commercial, me retrouve au rayon des spiritueux et opte pour du genièvre et de la sangria.

Objectif avoué : se saoûler la gueule.

Je fonce vers la caisse y acquitter mon achat, choisis au hasard une caisse à la file raisonnable, et tombe nez à nez sur une cliente complètement barge - R. de son prénom - lunatique et mythomane.

Objectif avoué : la nier, protéger ma réputation (l'alcool ? C'est pour un collègue... Il se sent un peu seul).

Au final, j'ai changé de caisse.

Je rentre au pas de charge à Bruxelles où je trouve mon cher colloc crevé et affamé, enchaîne avec la préparation d'un repas simple et sain (vu l'objectif de la soirée), avale le dit repas, ordonne à mon cher colloc de faire la vaisselle et trouve Vincent sur le "chat" gmail : on est tous les deux chauds pour la soirée.

La vaiselle terminée, Fix et moi éteignons toutes les lumières, fermons les fenêtres, fermons la porte d'entrée à clé. Un moment de honte est vite passée : on part avec la 308 bleue corail de Fix.

STOP. Arrêtons-nous un instant. La soirée vient de commencer.

Arrivée au 302 : Amaury (déjà plus au moins au bout de sa vie, mais pas suffisament) nous indique ou nous garer. On rentre dans la maison, on ouvre la bouteille de genièvre et c'est parti.

Indescriptible. Baudelaire a écrit dans "Le Vitrier", texte repris dans "Le Spleen de Paris" : "Mais qu'importe l'éternité de la damnation à qui a éprouvé dans une seconde l'infini de la jouissance" Je crois que plusieurs gouteront à la damnation, tant la jouissance de cette soirée fut grande.

Tout le monde a dansé, a bu, a parlé, a bu, a continué à parler, a bu, a balbutié tentant de parler, a bu, a tenté de parler et s'est écroulé, a bu, a fait des photos peu reluisantes, a bu, a été se coucher, a *** (vomi,dormi,...?), et frais comme un gardon le lendemain, devant un verre d'aspirine se souvenant des photos s'est dit : fuck, pourquoi a-t-on inventé facebook et les taggs : de quoi vais-je avoir l'air?

Rendez-vous sur facebook pour les photos.

En ce qui me concerne, le lendemain a donné ceci :

En cette nuit du 14 novembre,

Où les règles de bienséance furent réduites en cendres,

150 convives rejoignirent le 302,

Pour en repartir dans un état vaporeux.

C'est avec délectation que je fis corps,

Avec la règle de la nuit qui fut d'or,

Oubliant les soucis que sont les miens,

Dans ce climat Ô combien rabelaisien,

Et que sans retenue je me plongeât,

Dans les voluptes qu'offrent la Vodka.

Si le lendemain fut difficile,

Mes souvenirs n'en resteront pas moins graciles,

Car Chers Amis, de ce moment,

Le souvenir en restera poignant.

Je ne puis donc que vous remercier, vous tirant mon chapeau avec coeur

L'air soulevé sentant encore les déilces de tant de liqueurs.



03 novembre 2008

Un défi qui pose problème

Je suis tellement productif que vous aurez sans doute tous oublié le défi lancé par Sybille. Elle m'a d'abord demandé de placer le mot oléoduc dans mon précédent post. Je lui avais alors demandé de placer le mot opisthodome, chose qu'elle a fait avec brio.

Oui mais... Sybille n'en est pas restée là et m'a alors demandé non seulement de lui inventer une recette mais en plus de la lui faire goûter.

Je suis face à un cas de conscience : à partir du moment où j'invente une recette, je refuse de la livrer sur internet si elle est particulièrement réussie. Non mais: tous les grands cuisiniers conservent jalousement leurs secrets. Pourquoi sous le couvert d'un défi bloggesque devrais-je vous les réveler ?

Non pas que je me prenne pour un grand cuisinier. Je n'ai par ailleurs encore jamais inventé de recette de cuisine, si ce n'est la "michpopote" de mes 8 ans et qui consistait en un mélange de compost, de boue, de cailloux et d'eau. J'ai peut-être amélioré certaines recettes par une inspiration soudaine derrière les fourneaux, mais aucune de ces améliorations ne m'ont suffisament frappées pour que je les retienne. C'est dire. Et puis, ma mémoire de poisson rouge n'aide pas.

Bref, si je ne suis pas un homme à me défiler, je ne releverai pas encore le défi maintenant. Sachez cependant que je me creuse la tête et que différentes idées se bousculent afin de créer quelque chose qui puisse être digeste.

Quoique le défi ne précisait pas si la recette devait être mangeable.

Méfiez-vous si vous êtes invité en même temps que Sybille chez moi...

J'ai faim.